Femmes et hommes annoncent la couleur et exigent « L’égalité, maintenant ! »

  • Égalité des sexes
Communiqués de presse
Écrit par Christina Werder

14 juin : des centaines d’activités dans le cadre de la journée nationale d’action et de grève des femmes

 

Déjà plus de 45 organisations et réseaux appellent à participer, le 14 juin prochain, à la journée nationale d’action et de grève des femmes. Au vu de la mobilisation réalisée à ce jour et des commandes de matériel déjà faites, les organisatrices s’attendent à ce que plus de 100 000 femmes et hommes participent à cette journée d’action, ainsi qu’elles l’ont expliqué aujourd’hui à la presse.

Des centaines d’activités auront lieu dans l’espace public ainsi que dans des entreprises. À Bâle, par exemple, on trouvera dans des centres commerciaux des personnes portant des gilets de grève avec le slogan « Reclaim the mall » (« Reprenez le contrôle des centres commerciaux ») ;  à Zurich, des calculateurs de salaire seront installés ; à Berne, il y aura une fête des femmes ; à Genève, le Jet d’eau sera violet ; à Lausanne, des activistes décoreront des bâtiments administratifs et, à Aarau, des actions auront lieu dans les hôpitaux.

Les points communs de ces diverses activités seront : un concert bruyant de sifflets pour des salaires féminins équitables à 14 h 06, des manifestations et des festivités en fin d’après-midi ainsi que les couleurs rose fuchsia, mauve et violet. Celles et ceux qui ne pourront pas participer à ces activités pourront annoncer la couleur, avec des vêtements, pour « l’égalité, maintenant ! ».

Les femmes exigent la vraie justice salariale et une meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale. L’égalité formelle des sexes dans les lois n’est toujours reconnue que du bout des lèvres. « Notre but : l’égalité pour toutes ! » : c’est en ces termes que Rosmarie Zapfl, présidente d’alliance F, de loin la plus grande faîtière féminine, résume les revendications de cette journée d’action.

Pour un même travail, les femmes gagnent presque 20 pour cent de moins que les hommes. C’est pourquoi Christine Michel, coprésidente des femmes de l ‘USS, affirme que si la discrimination ne disparaît pas, nous aurons besoin d’autorités dotées de compétences d’investigation et d’intervention ainsi que d’une fonction de médiation. S’ajoute à cela que les professions féminines sont encore sous-rémunérées, comme l’a expliqué Yvonne Ribi, secrétaire générale adjointe de l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) : en comparaison avec des professions masculines aux exigences semblables, la profession d’infirmière est beaucoup moins bien rémunérée.

Non seulement les femmes gagnent moins que les hommes, mais encore elles assument deux fois plus de travail non rémunéré que ceux-ci et elles rencontrent plus de difficultés à concilier famille et profession. « Leurs carrières professionnelles (des femmes) sont freinées pendant la phase familiale », affirme Christine Bühler, la présidente de l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USFP). Et, parce que la présence des femmes dans des positions de direction ne progresse que trop peu, il faut introduire des quotas en ville de Berne, demande Judith Renner-Bach, membre du législatif bernois.

Informations détaillées sur les activités du 14 juin et les organisations qui les portent : http://www.14juin2011.ch.

 

 

Plus d'informations : Voyez les discours de :

  • Christine Michel, coprésidentes des femmes de l'USS
  • Christine Bühler, Präsidentin des Schweiz. Bäuerinnen- und Landfrauenverbands
  • Yvonne Ribi, stellvertretende Geschäftsführerin Schweizer Berufsverband der Pflegefachfrauen und Pflegefachmänner SBK

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