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L’égalité doit progresser concrètement

  • Égalité des sexes
Communiqués de presse

Journée internationale des droits des femmes

La journée internationale des droits des femmes est l’occasion de poursuivre le combat pour l’égalité et en particulier pour mettre fin aux différences de revenus entre femmes et hommes. Des actions sur le sujet ont lieu dans toute la Suisse.

Les statistiques le disent noir sur blanc : en moyenne, le revenu des femmes est toujours inférieur de 43 % à celui des hommes. Les inégalités de revenus générales liées au genre sont des plus flagrantes dans l’économie suisse. Il n’est pas question de continuer à repousser à plus tard la réduction de ces inégalités. Les femmes travaillent nettement plus souvent dans les branches à bas salaire que les hommes. En Suisse, la moitié d’entre elles gagne moins de 4 200 francs par mois. Les discriminations salariales doivent être systématiquement combattues. Les salaires des professions où sont actives les femmes en majorité comme le nettoyage, la prise en charge de tiers ou le commerce de détail doivent être relevés.

Conséquence des salaires plus bas, les rentes des femmes sont d’un tiers inférieures à celles des hommes. Les femmes sont beaucoup plus fréquemment touchées par la pauvreté qui frappe les personnes âgées. C’est pourquoi l’acceptation dans les urnes de la 13e rente AVS est un succès pour elles, car elle procurera en particulier aux personnes à bas revenus une amélioration importante de leur rente à des coûts acceptables. L’AVS reconnaît les périodes de prise en charge d’enfants ou de proches et atténue donc les effets négatifs du travail d’assistance non rémunéré, alors que c’est tout le contraire dans le 2e pilier.

Après la victoire de la 13e rente AVS, d’autres progrès concrets sont nécessaires afin de faire enfin avancer l’égalité des droits. Le fait que les femmes assument la responsabilité principale du travail d’assistance et de soins dans a toujours un impact très négatif sur leurs revenus. Or il s’agit là d’une tâche qui relève de la responsabilité de toute la société. Nous avons donc besoin de structures d’accueil des enfants dans tout le pays et à un prix abordable, organisées comme service public sur le modèle de l’école et financées par la fiscalité. Elles doivent aussi offrir des salaires équitables, de bonnes conditions de travail et une qualité suffisante. Les entreprises doivent garantir des horaires de travail planifiables et tenant compte des besoins des familles.

Enfin, il sera décisif pour les femmes de repousser, dans les urnes, la réforme de la LPP. Car elle signifierait pour de nombreuses personnes aux revenus bas une péjoration de leur situation. L’USS s’engagera dans ce sens, le 8 mars et au-delà.

Aujourd’hui, de nombreuses actions publiques ont lieu dans le pays, des stands sont organisés ainsi que des webinaires et des visites d’entreprises, afin de mettre en évidence les revendications portées par les syndicats pour l’égalité.

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