Les femmes continuent de faire face à de nombreux désavantages dans le monde du travail, puis à la retraite : salaires inéquitables, manque de places d'accueil des enfants et déficit massif des rentes de vieillesse. À l’occasion de la Journée internationale des femmes 2022, l’Union syndicale suisse (USS) s’engage concrètement pour l’égalité et contre toute détérioration au détriment des femmes. Le lancement de l’initiative pour des places d’accueil abordables et de qualité pose une base essentielle pour l’égalité des chances dans le monde du travail. Parallèlement, les syndicats combattent le projet de démantèlement de l’AVS et s’engagent pour que les rentes des femmes augmentent enfin !
Elles ne cessent de le répéter : il faut augmenter les rentes des femmes, pas l’âge de la retraite ! En Suisse, les femmes fournissent plus souvent que les hommes du travail non rémunéré, et leurs salaires professionnels ne correspondent souvent pas aux responsabilités et charges importantes de leurs professions. Conséquences : les rentes des femmes sont en moyenne inférieures d’au moins un tiers à celles des hommes, et près de 11 % des femmes dépendent des prestations complémentaires dès leur départ à la retraite. Malgré cela, le Parlement ne se gêne pas de leur servir un projet de baisse de rentes après l’autre. Voilà pourquoi l’USS a lancé – avec beaucoup de succès ! – le référendum contre AVS 21. Elle combattra également avec force les détériorations dans le 2e pilier.
Pour réduire l’écart de revenu et donc le déficit de rente des femmes, les syndicats de l’USS participent activement à l’initiative pour les crèches, lancée en cette journée du 8 mars par un large réseau d’organisations. Avec cette initiative, la responsabilité de la garde des enfants ne reposera plus principalement sur les familles et tous les enfants auront droit à une place d’accueil abordable et adaptée à leurs besoins. Pour l’USS, un élément essentiel est que l’initiative améliore également les salaires et les conditions de travail du personnel des structures d’accueil et contribue ainsi activement à lutter contre la sous-rémunération des professions à forte majorité féminine. Comme l’a souligné la présidente du SSP Katharina Prelicz-Huber lors de la conférence de presse de lancement de l’initiative : « Avec l’initiative pour les crèches, nous revalorisons les professions de la prise en charge des enfants, à travail des formations adéquates, des salaires et des conditions de travail appropriés. Pour beaucoup de femmes qui travaillent dans ce secteur, c’est là une étape nécessaire et attendue depuis trop longtemps déjà. »
Les syndicats de l’USS tiennent aujourd’hui des stands pour récolter des signatures pour l’initiative pour les crèches et sensibiliser à la nécessité de rentes décentes pour les femmes. Ils se joignent aussi aux manifestations décentralisées qui ont lieu entre autres à Lausanne, Neuchâtel, Berne et Winterthour. Ces manifestations évoqueront aussi la situation des personnes directement touchées par la guerre.