Aides financières pour l’accueil des enfants: tout vient à point à qui sait attendre !

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Écrit par Regula Bühlmann

Le Conseil national pose les bons jalons

A son tour, le Conseil national donne le feu vert : la Confédération pourra investir 100 millions de francs dans l’accueil extrafamilial des enfants sur les cinq prochaines années. Une décision de la Chambre haute orientée vers l’avenir.

Le Parlement a longuement délibéré sur cet objet qui pourtant était quasiment incontesté en consultation. Il a pourtant failli échouer plusieurs fois parce qu’economiesuisse et ses acolytes politiques ne voulaient pas décharger les parents qui travaillent. Le 2 mai, le Conseil national a pourtant accepté la proposition du Conseil fédéral d’investir 100 millions au cours des cinq prochaines années dans l’accueil extrafamilial des enfants. Nos arguments ont aussi convaincu les partis bourgeois. Dans la fraction PLR en particulier, certains sont revenus à la raison plutôt que de se laisser guider par la seule idéologie.

Les parents suisses paient trop

La plus grande partie des fonds promis doit aider les cantons à réduire les contributions financières des parents qui sont en Suisse beaucoup trop élevées. Il était temps ! En Suisse, les parents assument les deux tiers des frais de garde, alors que dans les pays européens voisins, la part parentale n’est que d’un tiers environ. Il n’est donc pas étonnant que toujours plus de femmes décident de ne pas avoir d’enfants ou si elles en ont, leur sacrifie leur carrière professionnelle. L’investissement prévu représente un signal positif mais se situe encore bien loin du 1% du PIB que l’OCDE recommande d’investir dans l’accueil extrafamilial des enfants.

Nous devons garder cet objectif à l’esprit car la garde des enfants est une responsabilité que la société doit assumer et que les pouvoirs publics doivent fournir.

Une plus petite partie des aides financières doit aller à des offres d’accueil qui couvrent mieux les besoins des familles : c’est aussi nécessaire, parce qu’en effet, pendant les vacances ou en dehors des heures d’ouverture habituelles, il y a des lacunes qui mettent les parents qui travaillent face à d’importants défis.

Conditions de travail correctes

L’USS constate avec satisfaction que le Parlement a refusé une politique rétrograde. Il faut désormais encore davantage prendre en compte les besoins des enfants et du personnel d’encadrement. Des critères fondés sur la pédagogie et le développement de la personnalité doivent être établis pour obtenir le financement des structures d’accueil des enfants. Il faut également que des standards minimaux soient établis sur les conditions d’embauche et de formation pour le personnel qui travaille dans des structures d’accueil. La conclusion d’une CCT déclarée de force obligatoire s’est jusqu’à présent heurtée au refus de l’association de la branche.

Nous voulons pour l’avenir des structures d’accueil de bonne qualité qui offrent de bonnes conditions de travail et qui répondent aux besoins de toutes les familles sans grever leur budget. Le Parlement a fait un pas important en avant en acceptant les aides financières pour l’accueil extra-familial des enfants. L’USS s’engage pour qu’il soit suivi d’autres avancées.

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