L’Union syndicale suisse salue le fait que le Conseil fédéral maintienne à 1 % le taux minimal de la prévoyance professionnelle obligatoire. C’est moins que le taux de 1,25 % exigé par les syndicats, mais le gouvernement a su résister aux pressions de l’Association Suisse d’Assurances et des employeurs en faveur d’une nouvelle baisse.
Néanmoins, les problèmes du 2e piliers demeurent importants : les rentes LPP moyennes diminuent depuis plusieurs années et ce, en dépit du fait que la Suisse est de plus en plus riche et que l’économie est en pleine croissance. Les personnes qui prendront leur retraite ces prochaines années percevront dans certains cas jusqu’à un tiers de rente en moins en raison de la baisse constante de la rémunération des avoirs de prévoyance et de la diminution des taux de conversion. Parallèlement, les salarié-e-s cotisent toujours davantage. Et pendant ce temps, les assureurs-vie, les banques et les conseillers encaissent des milliards en frais administratifs et émoluments dans le 2e pilier.
Il faut combattre résolument cette évolution au sein de la prévoyance vieillesse. La baisse du niveau des rentes repousse aux calendes grecques l’objectif de prestation fixé dans la Constitution, selon lequel après la retraite, le 1er et le 2e pilier doivent couvrir ensemble le maintien, dans une mesure convenable, du niveau de vie. Il faut augmenter les rentes, et non les baisser. L’AVS doit donc aussi être augmentée. La performance du 2e pilier, qui repose sur le principe de la capitalisation, n’a fait que baisser avec l’évolution des dernières années. Ce principe est moins performant que le système de redistribution appliqué à l’AVS, plus équitable socialement.
Les problèmes demeurent dans le 2e pilier : les rentes doivent être améliorées
- Finances et fiscalité
- Prévoyance professionnelle