Les perspectives conjoncturelles sont toujours plus sombres. Certains pans de l’économie intérieure souffrent déjà de la mauvaise situation. Si l’on ne veut pas que le chômage ne batte pas de nouveaux records, des mesures de stabilisation s’imposent. Celles présentées par le Conseil fédéral (1er et 2e phase) sont insuffisantes à cet égard.
À ce jour, la consommation et des parties de la construction ont pu freiner le recul de l’économie suisse. Mais sans coup de barre conjoncturel, cela aura été en vain. L’explosion des primes des caisses-maladie et l’augmentation du chômage affaibliront radicalement le pouvoir d’achat des ménages. Ce qui aura une incidence négative sur la consommation et la construction de logements.
Cependant, pour que ce coup de barre ait lieu, le Conseil fédéral doit mettre au point un train de mesures conjoncturelles plus complet. Il faut prévoir des mesures destinées à renforcer le pouvoir d’achat des ménages, notamment en relevant la réduction des primes des caisses-maladie et les allocations familiales. Concernant l’industrie de la construction, l’USS a déjà présenté publiquement (20.1.2009), des investissements possibles à hauteur de 7 milliards de francs. Ils doivent être désormais réalisés.
L’Union syndicale suisse (USS) salue la prolongation à 18 mois de l’indemnisation en cas de réduction de l’horaire de travail, décidée par le Conseil fédéral, car elle contribuera à freiner la hausse du chômage. Mais, pour maintenir les emplois et empêcher les licenciements, il s’agit de redoubler d’efforts. Il faut lancer l’offensive de formation continue esquissée par l’USS le 20 janvier.
La révision de l’imposition des familles est un pur miroir aux alouettes, car seuls les hauts revenus en profiteront. Par contre, la majorité de la population en souffrira, parce qu’à cause des baisses d’impôts, il n’y aura pas assez d’argent pour compenser la charge toujours plus lourde des primes des caisses-maladie. Ces cadeaux fiscaux ne favorisent en rien la conjoncture, car les hauts revenus mettent de côté l’argent ainsi économisé.