Le rapport « too big too fail » (sur les entreprises trop grandes pour faire faillite) est le plus important rapport jamais fait en Suisse sur la crise financière. L’Union syndicale suisse (USS) attend désormais de la nouvelle cheffe du Département fédéral des finances qu’elle présente un train de mesures qui garantisse, premièrement, la stabilité du secteur financier et, deuxièmement, l’indépendance des acteurs politiques ainsi que des autorités par rapport à ce secteur. Et le Conseil fédéral doit donner un nouveau coup de balai, car les travaux réalisés à ce jour ont trop été influencés par le lobby de la finance.
- Les prescriptions concernant les fonds propres doivent être durcies. Celles que propose le groupe de travail « too big too fail » vont moins loin que ce qui était la réalité dans les grandes banques dans les années 90. Un tel assouplissement n’étonne cependant pas, si l’on sait que les représentants des autorités étaient minoritaires au sein de ce groupe de travail.
- Les activités bancaires doivent être interdites aux assureurs, comme c’était le cas en Suisse avant 2006. La catastrophe vécue par l’assureur américain AIG s’explique par la sur-spéculation bancaire de ce dernier.
- À l’avenir, l’indépendance des régulateurs du secteur financier doit être garantie.
- Il faut mettre fin à l’influence exercée par le lobby de la finance sur les acteurs politiques (pas de financement de partis, etc.).
Après la quasi-faillite de l’UBS et la crise des marchés financiers, le gouvernement et le parlement suisses sont tenus d’assurer à la Suisse une situation stable. Ils sont également tenus de mettre au point des mesures qui empêcheront une fois pour toutes ces crises financières qui se paient par la suppression d’innombrables emplois.