Sur le front de l’emploi, la situation s’est encore dégradée ces dernières semaines. Il faut s’attendre à de nouvelles vagues de licenciements et à des pertes de revenu. Les gens qui gagnent le moins sont malheureusement aussi les plus durement touchés. Pour l’Union syndicale suisse (USS), l’augmentation des moyens pour les cas de rigueur annoncée aujourd’hui ne suffit pas. Il faut prendre des mesures économiques et sociales supplémentaires pour garantir les salaires et les emplois.
Les mesures prises aujourd’hui par le Conseil fédéral sont donc insuffisantes : pour empêcher l’économie de glisser dans une spirale négative, il faut des aides rapides et sans bureaucratie pour les personnes concernées, en particulier pour les salarié-e-s des branches qui subissent les restrictions les plus fortes.
L’USS exige d’abord que le chômage partiel (RHT) soit indemnisé à 100 % pour les personnes à faibles revenus. D’autre part, il faut introduire des compensations pour les pertes de chiffres d’affaires dans les branches qui subissent des restrictions d’ordre sanitaire, pour qu’elles puissent couvrir les frais fixes et maintenir les emplois. L’USS attend du Parlement qu’il améliore la proposition du Conseil fédéral et qu’il insère dans la loi COVID-19 une disposition qui mandate le Conseil fédéral en ce sens. L’USS salue en revanche le fait que les personnes travaillant dans la culture puissent à nouveau demander des soutiens financiers pour compenser l’absence de revenus.
Enfin, la situation des personnes qui sont au chômage à quelques années de la retraite est grave : le taux de chômage dans cette tranche d’âge a atteint des sommets en novembre. La plupart de ces personnes ont peu de chance de trouver un nouvel emploi en cette période de crise. Les arrivées en fin de droit risquent de se multiplier. C’est pourquoi il faut prolonger les délais-cadres et les indemnités journalières, comme cela avait été fait lors de la première vague de la pandémie au printemps.