À peine la Banque nationale avait-elle abandonné le cours plancher franc-euro et apprécié de ce fait le franc d’environ 20 % que certains revendiquaient déjà que l’on renonce à appliquer des mesures pour garantir l’égalité salariale entre femmes et hommes. Or celle-ci n’a rien à voir avec la force du franc ! Nous les femmes, nous ne nous laisserons plus servir de telles excuses bidon. Les femmes attendent depuis trop longtemps la réalisation du principe constitutionnel d’un salaire égal pour un travail de valeur égale.
Bien que la Constitution fédérale dise clairement que « L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. », bien que la loi sur l’égalité entre femmes et hommes ait octroyé dès 1996 aux tribunaux la compétence de constater les cas de discrimination, de les interdire et de les faire cesser, ainsi que d’ordonner le versement du salaire dû, nous sommes encore bien loin en Suisse de l’égalité salariale. Les femmes continuent à gagner 20 % de moins que les hommes pour un travail de valeur égale. Une part de l’inégalité salariale ne peut pas s’expliquer par des critères comme le travail à temps partiel, l’expérience professionnelle et les responsabilités assumées dans l’entreprise. Mais environ 40 % de la différence de salaire ne reposent pas sur des critères objectifs. Il s’agit purement et simplement de discrimination ! Chaque année, les femmes perdent par conséquent 7,7 milliards de francs à cause de leur sexe. Cet argent leur manque, ainsi qu’à leur famille et aux rentes reçues par les retraitées.
Notre présence à Berne le 7 mars n’en est que plus importante. À cette occasion, les femmes de gauche comme de droite exigeront qu’il soit mis fin à cette situation anticonstitutionnelle. Le 7 mars, une vaste alliance d’organisations descendra dans la rue et exigera du Parlement et du Conseil fédéral la réalisation de l’égalité salariale et que des mesures efficaces soient enfin prises. Pour que tout le monde le comprenne bien : l’équité salariale, cela ne se négocie pas, même si l’économie rencontre des difficultés. C’est pourquoi, le 7 mars, toutes et tous à Berne ! Pour que l’égalité salariale ne soit pas victime du franc fort.
Une vaste alliance
Emmenées par alliance F et l’Union syndicale suisse (USS), les organisations ci-dessous mobilisent en vue de la manifestation du 7 mars 2015 sur la Place fédérale, à Berne :
alliance F - alliance de sociétés féminines suisses
Union syndicale suisse (USS)
BPW Switzerland: Business & Professional Women
Femmes Protestantes en Suisse (FPS)
LCH - organisation faîtière des enseignant-e-s de Suisse alémanique
Dachverband Schweizerischer Gemeinnütziger Frauen SGF
Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF)
Ligue suisse des femmes catholiques
ASI - la voix infirmière
Travail Suisse
cfd - l’ONG féministe pour la paix
PDC Femmes
Parti évangélique suisse (PEV)
PRL Les libéraux-radicaux femmes
Frauen Aargau
Frauen Basel
Frauenzentrale Bern
Frauenzentrale Zürich
Grossmütterrevolution
Les Verts Suisse
Vert’libéraux Suisse
Interessensgemeinschaft Frau und Mu-seh-um
Jeunes vert-e-s Suisse
Jeunesse socialiste suisse (JS)
Femmes juristes Suisse
Kaufmännischer Verband Zürich
Katholische Arbeitnehmerinnen- und Arbeitnehmerbewegung Schweiz KAB
Organisation suisse des lesbiennes (LOS)
Marche Mondiale des Femmes
Coordination post Beijing des ONG Suisses
Ostschweizerinnen.ch
Parti suisse du travail (PST/POP)
Pro Single Schweiz - Die Interessensgemeinschaft der Alleinstehenden
Association suisse des employés de banque (ASEB)
SEV - Syndicat du personnel des transports
Femmes socialistes suisses
PS Suisse
Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT)
Association suisse pour les droits de la femme (ADF),
Swiss Women Network,
Syna,
Syndicom - Syndicat des médias et de la communication
UNIA
Syndicat suisse des services publics (ssp)
Verband Kindergarten Zürich
Wide Switzerland, Wirtschaftsfrauen Schweiz
Infos pratiques sur la manif