L'Organisation internationale du Travail (OIT) fête ses 100 ans d'existence en 2019. Le présent dossier saisit l'occasion de cet anniversaire pour exposer l'importance que cette organisation des Nations unies unique revêt pour les travailleurs et travailleuses. Il montre en particulier comment les normes édictées et constamment développées par l'OIT déploient leurs effets, d'une part, en Suisse et, de l'autre, aussi dans l'interprétation de la Convention européenne des droits de l'homme ou pour l'Agenda 2030 pour le développement durable des Nations unies.
Particulièrement en Suisse, dont le droit suisse en matière de protection contre les licenciements en vigueur n'est pas conforme aux conventions de l'OIT (ainsi qu'une plainte de l'USS l'a montré), le centenaire de l'OIT doit servir à améliorer au plan légal la protection des travailleurs et travailleuses engagés syndicalement et au niveau des entreprises, qu'il s'agisse de militant(e)s syndicaux au sein de celles-ci, de membres de commissions du personnel ou de conseils de fondation de caisses de pensions.
À l'époque de la globalisation, de la numérisation et des défis lancés par des politiques réactionnaires, un des principes directeurs de l'OIT est toujours plus d'actualité : le travail n'est pas et ne sera jamais une marchandise !