Dans la situation actuelle, il est évidemment impossible de planifier une manifestation. C’est pourquoi tous les rassemblements et événements prévus à l’occasion du 1er Mai 2020 – soit plus de 50 sur l’ensemble du pays – doivent être annulés. Cette décision sans précédent fait mal, mais elle est inévitable au vu de la pandémie qui sévit actuellement.
En ce moment, la protection de la santé de toutes et tous prime toute autre préoccupation. De plus, les syndicats doivent en premier lieu se concentrer sur le combat pour la garantie des emplois et des salaires tout au long de cette crise sanitaire, et après. On voit déjà qu’une fois de plus, ce sont les personnes avec des emplois précaires et à durée déterminée, et d’une manière générale les travailleuses et travailleurs les moins bien payés, qui sont le plus durement touchées dans l’immédiat par les conséquences de cette crise. Pourtant, beaucoup de ces métiers et emplois se révèlent essentiels pour que notre société fonctionne en ce moment. Bien plus que les banques et d’autres grands groupes, avec leurs méga salaires !
Mais l’annulation des manifestations et grands rassemblement ne veut pas du tout dire que le mouvement syndical renonce à célébrer dignement la Journée internationale des travailleuses et travailleurs. Au cours des prochaines semaines, les unions cantonales, entités organisatrices des manifestations du 1er Mai, et d’autres organisations impliquées étudieront des idées d’alternatives pour bien marquer cette journée de lutte en faveur de meilleures conditions de vie.
À ce propos, un comité local du 1er Mai a écrit : « Avec son histoire plus que centenaire, le 1er Mai survivra bien à une pause d’une année. ». Tout est dit !