L’Union syndicale suisse (USS) regrette l’échec l’initiative pour des multinationales responsables faute de majorité des cantons. Durant la campagne, les adversaires du texte ont affirmé soutenir les objectifs de l’initiative et ont principalement critiqué le moyen de les atteindre. Il faudra les prendre au mot et vérifier que les promesses faites soient tenues.
L’USS insistera donc pour une mise en œuvre conséquente du contre-projet, avec les contrôles nécessaires. Elle s’engagera aussi pour que le soutien populaire large se reflète dans la rédaction de l’ordonnance, afin que les violations des droits humains, du droit élémentaire du travail ainsi que des standards environnementaux ne puissent plus être dissimulées.
L’USS poursuit son engagement au sein des réseaux syndicaux européen et mondiaux pour une économie plus juste. Le travail des enfants, l’exploitations des ouvrières et ouvriers du textile, la pollution incontrôlée ou la violence contre les syndicalistes doivent être évités. Il demeure prioritaire d’améliorer le sort des gens qui travaillent, ici et ailleurs, et d’agir en faveur de relations commerciales plus justes.
Initiative contre le commerce de guerre
L’USS regrette le rejet de l’initiative « Pour une interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre ». Pour les institutions concernées, l’exclusion des investissements dans le matériel de guerre aurait pu se faire sans trop de coûts supplémentaires et sans grandes pertes de rendement. À défaut, il faudra désormais utiliser les leviers existants pour des placements plus éthiques. De nombreux conseils de fondation des caisses de pensions ayant une représentation paritaire des assuré-e-s se sont déjà engagés dans une politique de placements compatibles avec une position sociale et écologique. Cette voie doit se poursuivre et s’étendre encore davantage. Car beaucoup d’employé-e-s ne veulent pas que leurs avoirs de vieillesse servent à soutenir des investissements contraires à l’éthique.